Instant Ciné #10 Café Society / Mr Holmes

  • Mr Holmes 
En 1947, Sherlock Holmes, depuis longtemps à la retraite, vit paisiblement dans le Sussex, avec sa gouvernante et son fils, un détective amateur. Mais la quiétude recherchée n'est que de façade... Une affaire vieille de 50 ans le hante encore et toujours. Malheureusement seuls quelques fragments sont encore vivaces : une altercation avec un époux en colère, un lien profond mais mystérieux avec son épouse fragile. Si son légendaire pouvoir de déduction n'est plus intact, et si Watson n'est plus là, Holmes va se lancer dans son ultime enquête, la plus compliquée de sa longue carrière...

      
Encore une histoire sur Sherlock Holmes! Cette nouvelle réécriture sur le personnage de Sherlock Holmes se focalise sur sa retraite et sa nouvelle vie. L'acteur Ian McKellen endosse le costume de Sherlock Holmes pour une dernière aventure. Le film explore la solitude d'une manière mélancolique voire poétique. Le film respecte le mythe tout en déconstruisant l'image forgée par la littérature et le cinéma. Il y a une mise en abîme du personnage dans le personnage. Tout en sincérité, Ian Mckellen nous bouleverse en Sherlock retraité rongé par la solitude. On trouve un Sherlock Holmes vieillit et fébrile donnant plus d'attachement à cet homme. En ce qui concerne le récit, il est élégamment soigné par la beauté des images et du scénario. Ainsi, cette nouvelle adaptation est finement bien tressée et portée par l'interprétation grandiose de Ian McKellen. 

  • Café Society  
New York, dans les années 30. Coincé entre des parents conflictuels, un frère gangster et la bijouterie familiale, Bobby Dorfman a le sentiment d'étouffer ! Il décide donc de tenter sa chance à Hollywood où son oncle Phil, puissant agent de stars, accepte de l'engager comme coursier. À Hollywood, Bobby ne tarde pas à tomber amoureux. Malheureusement, la belle n'est pas libre et il doit se contenter de son amitié. Jusqu'au jour où elle débarque chez lui pour lui annoncer que son petit ami vient de rompre. Soudain, l'horizon s'éclaire pour Bobby et l'amour semble à portée de main…

   

Après son dernier film L'Homme Irrationnel, Woody Allen revient avec Café Society, film hors compétition à Cannes. Fini les voyages en Europe, le réalisateur revient aux Etats Unis et nous replonge dans une Amérique des années 30 entre New York et Los Angeles. Café Society porte un regard acerbe sur l'industrie hollywoodien, un monde artificiel où tout est une question d'argent. Puis, une certaine nostalgie de cette époque plane au dessus de ce film. Cette comédie élégante et enthousiaste est un conte romantique réussi. Woody renaît de ses cendres en renouvelant son cinéma. Pas muse comme à son habitude mais un casting bien choisi. Qui aurait pensé Kristen Stewart dans un Woody Allen? Elle y apporte une certaine fraîcheur dans son personnage et aussi dans sa carrière. La complicité entre Jesse Eisenberg et Kristen Stewart est évidente et s'observe tout au long du film. En ce qui concerne Jesse Eisenberg en porte parole de Woody Allen est captivant par son humour rempli de sarcasme. De même, Blake Lively est somptueuse dans le rôle de Veronica. La beauté de Café Society passe par un récit élégant porté par une musique jazzy et classieux. Ainsi, Woody Allen signe un retour aux sources avec Café Society marquant une renaissance de son cinéma. 

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