Instant Ciné #3 Le journal d'une femme de chambre



Après son dernier film retraçant la une parcelle de la vie de Marie Antoinette dans Les derniers jours d'une reine, le réalisateur Benoit Jacquot revient avec long métrage narrant l'histoire d'une femme de chambre au début du XXème siècle.

Synopsis 

Début du XXème siècle, en province. Très courtisée pour sa beauté, Célestine est une jeune femme de chambre nouvellement arrivée de Paris au service de la famille Lanlaire. Repoussant les avances de Monsieur, Célestine doit également faire face à la très stricte Madame Lanlaire qui régit la maison d’une main de fer. Elle y fait la rencontre de Joseph, l’énigmatique jardinier de la propriété, pour lequel elle éprouve une véritable fascination.

  

En 1964, l'ouvrage d'Octave Mirbeau eut déjà une adaptation cinématographique avec Jeanne Moreau. En 2015, Benoit Jacquot renoue avec le cinéma de période et adapte de nouveau Le Journal d'une femme de chambre. Je dois dire que je suis allée voir ce film car je trouvais l'affiche très belle. Dans le journal d'une femme de chambre, le réalisateur renoue de nouveau avec l'actrice Léa Seydoux interprétant le personnage principal Célestine. Le film possède un rythme narratif efficace. Il y a quelques longueurs mais on les oublie vite. Les images se veulent très esthétiques jouant beaucoup avec la lumière. Le réalisateur Benoit Jacquot met en valeur les paysages de Provence. La qualité du film se trouve aussi dans la beauté des costumes. Les costumes sont magnifiques et s'harmonisent parfaitement avec la finesse des images. La prestance et l'effronterie de Léa Seydoux s'ajoutent à la qualité du film. Avant de jouer une James Bond Girl dans Spectre, Léa Seydoux est juste et ajoute même une fascination autour de son personnage. Benoit Jacquot a dit lui même qu'il avait écrit ce rôle pour Léa Seydoux. En ce qui concerne Vincent Lindon, son rôle de Joseph le jardinier est inquiétant. Entre fascination et inquiétude, Vincent Lindon nous met parfois mal à l'aise. Les mœurs de l'époque sont bien retranscrites. Le contexte de l'époque peut se calquer à notre époque. Effectivement, l'histoire se passe durant l'affaire Dreyfus et le personnage de Joseph est un anti dreyfusard. La question antisémite est bien mise en avant à travers le personnage de Joseph.

En soi, le journal d'une femme de chambre est un film de qualité de part le jeu d'actrice de Léa Seydoux. L'esthétique des costumes et des images fines s'harmonisent parfaitement. Ainsi, le film est esthétiquement beau et révèle justement les moeurs de l'époque. Si vous aimez les films d'époque avec de beaux costumes et Léa Seydoux, vous serez conquis. 

Léa Seydoux et Benoit Jacquot lors de l'avant première du Journal d'une femme de chambre au MK2

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