Instant Ciné #2




  • Birdman 
            

Birdman est un film réalisé par Alejandro Gonzalez Iñarittu (Babel). Cette comédie dramatique tourne autour d'une adaptation théâtrale mise en scène par un acteur hollywoodien Riggan Thomson. A travers cette adaptation, on y voit l'envers du décor et la recherche d'une nouvelle célébrité. Birdman fut oscarisé comme meilleur film et meilleur réalisateur pour Alejandro Gonzalez. Birdman est un film intéressant par la qualité d'une réalisation très claire avec une qualité de l'image très bonne. Avant tout, Birdman est intéressant par ce qu'il veut entendre sur la célébrité, la peur de l'oubli et cette sensation de vouloir être quelqu'un. Le film est une critique cynique sur Hollywood et nous donne vision acerbe de ce monde artificiel. Le personnage de Riggan Thomson est doublement intéressant par son double rôle, son double lui. Le personnage de Birdman joue le rôle de conscience. A noter, Birdman est à mettre en parallèle avec Black Swan. Les deux personnages sont tous les deux hantés par une conscience interne. Ils sont hantés par leur égo et cette recherche de la perfection artistique. Il pousse Riggan à se pousser et à croire en lui et non à ce rêve de gloire éphémère. Jouer dans un film et être acteur de théâtre est l'un des points intéressants du film. La direction d'acteurs est incroyablement bien conduite. Micheal Keaton est époustouflant dans ce rôle montrant les déboires d'un acteur oublié essayant de renouer avec sa célébrité et cet ego qui le tiraille en permanence. Dans le rôle de sa fille délaissé par un père en quête de gloire, on retrouve Emma Stone dans un nouveau registre. Elle est épatante dans ce rôle. Dans le rôle de l'acteur arrogant, on retrouve l'excellent Edward Norton qui ne prend pas une ride. En conclusion, Birdman est un film intelligent regroupant un casting quatre étoiles. Certains le trouveront ennuyeux par ses longueurs et sa lenteur mais il ne faut pas s'arrêter sur ces points techniques. Birdman est intéressant par ce qu'il veut faire entendre et montrer en arrière plan.  

           
  • 50 Nuances de Grey
           

Parlez de 50 Nuances de Grey, c'est de s'aventurer sur un chemin sinueux. Ayant lu les livres, j'ai la possibilité de faire des parallèles entre le film et le livre. J'avais apprécié le livre. Il est certain qu'il ne soit pas de la grande littérature car il y a des passages embarrassants et même peu crédibles. Le livre fut un grand un succès auprès des femmes. L'adaptation cinématographie a connu de nombreuses difficultés notamment dans le choix du casting. Après une promotion indigeste bombardée de teasers en veux tu en voilà, le film fut enfin dans les salles en février. Mon avis est assez mitigé. Le film respecte totalement le livre. De A à Z,  le film est une adaptation fidèle du livre. Le point où je suis mitigée est par rapport à l'intérieur de l'adaptation, c'est à dire les acteurs et le scénario. En ce qui concerne les acteurs, il n'y a pas beaucoup d'alchimie entre les deux. Malgré le physique parfait de Jamie Dornan, les acteurs sont plats et parfois ennuyeux tout comme l'adaptation. Pendant deux heures de film, je me suis parfois ennuyée par ses blancs et son manque de dynamisme. En rentrant dans la salle, je ne m'attendais pas à un chef d'oeuvre. La réalisatrice Sam Taylor Johnson nous montre des scènes de sexe moins explicites que dans le livre. Toutefois, elles sont présentes et éparpillées dans le film. Hélas, le film est défaillant par ses choix et ses défauts au niveau du casting et au niveau de la réalisation. Cependant, il n'est pas nul car il y a des scènes assez bien faites notamment dans l'aéroplane. Le point positif du film est de tout évidence sa bande original. Pour la bande original, la réalisatrice a sorti l'artillerie lourde en engageant le célèbre Danny Elfman (compositeur attitré des films de Tim Burton) et de nombreux artistes ont participé à la bande originale commerciale. En soi, 50 nuances de Grey est un film sans émotion et sans saveur laissant un gout d'inachevé. 


  • Kingsman

          

Au mois de février, j'ai pu voir Kingsman, film réalisé par Matthew Vaughn. Au casting, on retrouve le très british Colin Firth, Mark Strong, Samuel L Jackson et Taron Egerton. De base, la bande annonce fut alléchante et elle donnait envie de voir le film. Entre film d'espionnage et comédie, Kingsman est un des numéros gagnants au mois de février. Le film est un bon divertissement rempli d'humour et d'action. L'atout charme du film est sans conteste la classe de Colin Firth et son panache dans les répliques politiquement correct. Il faut dire que Colin Firth sort de sa zone de confort. Après son oscar pour The King's Speech, Colin se faisait rare sur nos écrans. On a pu le voir dans le dernier film de Woody Allen en magicien un peu roublard. Ici, son personnage est alléchant et divertissant. C'est la première qu'on le voit prendre des risques. La scène de combat dans la chapelle est sans conteste une des meilleures scènes du film. Toutefois, il ne faut pas oublier de mentionner Taron Egerton qui est la révélation du film. Il est classe, charmant et drôle. Il apporte beaucoup de fraicheur au film et on pourrait le prendre pour un sosie de Colin Firth en plus jeune. Tout au long du film, on ne s'ennuie pas. On rigole beaucoup et le film possède un bon rythme.

Entre un film érotico romantique, un acteur en quête d'une nouvelle célébrité et un James Bond politiquement incorrect, le mois de février fut rempli de films divers et de surprises. Le mois de mars et avril ne seront pas de tout repos cinématographiquement parlant. 

2 commentaires:

  1. Très bon article, ayant vu les 3 films je partage totalement ton avis. Birman et Kingsman sont des petites pépites de 2015, 50 nuances le suet about qui devrait pas en être un.

    RépondreSupprimer