Instant ciné #15 The Lost City of Z, James Gray à la recherche d'une cité perdue


























Quatre ans après The Immigrant, le réalisateur américain James Gray s'intéresse à l'Amazonie et à ses civilisations cachées dans son nouveau film The Lost City of Z.

L’histoire vraie de Percival Harrison Fawcett, un des plus grands explorateurs du XXe siècle. Percy Fawcett est un colonel britannique reconnu et un mari aimant. En 1906, alors qu’il s’apprête à devenir père, la Société géographique royale d'Angleterre lui propose de partir en Amazonie afin de cartographier les frontières entre le Brésil et la Bolivie. Sur place, l’homme se prend de passion pour l’exploration et découvre des traces de ce qu’il pense être une cité perdue très ancienne. De retour en Angleterre, Fawcett n’a de cesse de penser à cette mystérieuse civilisation, tiraillé entre son amour pour sa famille et sa soif d’exploration et de gloire…

    


Après The Immigrant et Two Lovers, le réalisateur James Gray se tourne vers les expéditions amazoniennes et ses mystères qui entourent les civilisations. The Lost City of Z n'est pas un énième film du style Indiana Jones. Le réalisateur s'intéresse à la colonisation, à l'histoire de l'Amazonie et de ses différents mythes. Le personnage Percival Fawcett est un expéditeur du XXème siècle qui d'une part s'est rendu en Amazonie pour des besoins cartographies et ensuite à commencer à s'intéresser de près à la civilisation et ses propres découvertes archéologiques. Le but de Percy n'est pas de coloniser une terre déjà colonisée par les Blancs mais il veut s'intéresser de près à la culture. Il se rencontre que l'homme blanc n'est qu'un profiteur. D'un côté, on a le colonisateur qui profite de l'esclavage indien et il y a Percy qui ne veut pas être dans la confrontation mais il se fait passer pour un ami des Indiens. Il y a un bien effectivement un discours contre la colonisation mais le film met le doigt sur la communication entre des peuples pas si sauvages. Percy se rend compte qu'ils sont aussi développés que des hommes blancs au contraire son regard est admiratif par rapport à leur culture, leur maniement de l'agriculture. Le mot "sauvage" revient souvent dans le film mais il y a ce parallèle fait entre la Grand guerre qui fait rage sur le sol européen et la forêt amazonienne. Le spectateur peut se demander qui est le plus sauvage entre ces deux peuples dont un est considéré plus éclairé. Le film de James Gray offre une perspective très éclairée sur la population amazonienne où l'Indien ne passe pas comme un sauvage mais il est considéré comme un être humain doté d'une culture riche. Après, il y a cet aspect mythologique des peuples amazoniens où l'Amazonie regorgerait de plusieurs trésors et plusieurs civilisations encore inconnues. La référence à l'Eldorado fait sourire en prétextant que c'est un mythe et Z serait aussi une vaste blague. La fin nous laisse réfléchir sur si le personnage est resté en Amazonie avec son fils ou est il mort là bas? Percy Fawcett n'a jamais été retrouvé et des hypothèses ont circulé un peu partout.

Dans le fond, The Lost City of Z offre aussi une magnifique photographie de l'Amazonie et de ces différents peuples. Puis, le casting quatre étoiles avec dans le rôle principal Charlie Hunnam montre une nouvelle facette de son jeu d'acteur. Son jeu est juste sans en faire trop. En ce qui concerne, Sienna Miller est une grande actrice qui est légèrement sous estimée. Elle joue la femme de Percy, une femme se décrivant comme indépendante mais son indépendance se voit refouler et remis au second plan. L'expédition de son mari est un sacrifice et elle doit élever seule ses trois enfants. Puis, il y a Robert Pattinson qu'on avait pas vu depuis longtemps sur les écrans. Méconnaissable avec sa grosse barbe et ses lunettes, il a su se relever et il est prêt à ce que le cinéma lui ouvre de nouveau ses portes. On peut parler aussi de Tom Holland jouant le fils de Percy déçu de son père mais qu'il admire pour son courage et sa détermination. Il le suit dans sa dernière expédition disparaissant lui aussi avec son père.

En soi, The Lost City of Z n'est pas un énième film d'aventure. Au contraire, James Gray filme de façon intelligente ces civilisations étrangères où il laisse une grande place à l'importance de la communication. Il est certain que l'Amazonie reste encore une contrée aux différents mystères. La beauté du film passe avant tout par le respect profond de ces civilisations dont la richesse est bien plus grandes que celles des hommes Blancs.


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